Les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont des micro-organismes, végétaux ou animaux dont le matériel génétique a été modifié par des techniques modernes d'ingénierie génétique. La technologie des OGM permet d'exploiter différemment le matériel génétique, dans le but d'ajouter certaines qualités ou de supprimer certaines caractéristiques indésirables.
En Norvège, il est strictement interdit de vendre des produits contenant des OGM sans l'autorisation préalable de l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (NFSA). La même règlementation est applicable pour la fabrication d'aliments pour animaux, y compris pour les poissons d'élevage. Or, à ce jour, la NFSA n'a délivré aucune autorisation, que ce soit pour l'alimentation humaine ou animale. En pratique cela veut dire que les OGM sont inexistants en Norvège. Conformément à la règlementation de l'Union européenne, seuls les produits contenant moins de 0,9 % d'ingrédients génétiquement modifiés sont autorisés. Les importateurs d'aliments susceptibles de contenir des OGM et destinés à la consommation humaine et animale doivent respecter la réglementation norvégienne. La NFSA est chargée de surveiller ces importations.
Les OGM et la nourriture pour poisson
Dans le passé, les fabricants norvégiens d'aliments pour poisson pouvaient demander à la NFSA une dérogation pour utiliser des matières génétiquement modifiées approuvées par l'UE. Les fabricants souhaitaient disposer d’une solution alternative au cas où ils ne pourraient plus s'approvisionner en ingrédients traditionnels. Cependant, aucune demande de dérogation n'ayant été déposée, cette possibilité a été supprimée en 2014. Désormais, si les fabricants d'aliments pour saumon souhaitent vendre de la nourriture génétiquement modifiée, ils devront solliciter l'approbation de la NFSA dans le cadre des réglementations en vigueur pour l'alimentation animale.
À l'avenir, il sera probablement de plus en plus difficile d'obtenir des ingrédients pour l'alimentation animale qui soient complètement exempts d'OGM. C'est la raison pour laquelle de nombreux travaux de recherche et de développement sont actuellement en cours afin d'évaluer les effets de cette alimentation sur la santé et le bien-être des poissons, et de déterminer si elle laisse des traces dans le poisson.