Le bien-être du saumon peut être affecté par différents facteurs, tels que la nutrition, l'environnement social, la manipulation, le transport et les maladies. Les fermes aquacoles sont légalement responsables et doivent garantir que leur fonctionnement ne nuit pas à la santé des poissons. Les responsables d'exploitation et les salmoniculteurs, le personnel des abattoirs et les transporteurs doivent démontrer qu'ils possèdent les connaissances théoriques et pratiques requises pour assurer le bien-être des poissons. Ils sont par ailleurs tenus de suivre une formation spécifique tous les cinq ans. L'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire est chargée de contrôler l'expertise des entreprises de la filière aquacole. Par ailleurs, de nombreux travaux de recherche et de développement sont actuellement menés, sur les nouvelles technologies par exemple, ou sur des méthodes de gestion susceptibles d'améliorer la santé des poissons.
La qualité de l'eau
La qualité de l'eau est essentielle pour la santé des poissons. Les sites aquacoles sont conçus et entretenus de manière à permettre la libre circulation de l'eau dans l'enclos. La saturation en oxygène, la température et la salinité sont régulièrement mesurées afin de garantir la bonne qualité de l'eau. Les fermes aquacoles disposent d'un système de secours capable de répondre aux besoins vitaux des saumons en cas de panne du système principal. L'Institut norvégien de recherche sur l'eau (NIVA) mène des travaux de recherche et de développement sur la santé des poissons en aquaculture et fournit des informations et des conseils dans ce domaine.
Des sites aquacoles adaptés
Les installations doivent être conçues pour permettre aux poissons de nager et d'évoluer le plus naturellement possible. Les enclos sont adaptés à leur emplacement et aux conditions climatiques. Les réglementations imposent une densité de 97,5 % d'eau par enclos (pour 2,5 % de saumons) pour garantir un environnement favorable aux poissons. Les installations ne doivent pas comporter de bords tranchants ou d'éléments pointus susceptibles de blesser les poissons. Par ailleurs, les enclos sont conçus de façon à protéger les poissons contre les attaques d'autres animaux. Depuis 2004, la norme NYTEK, créée pour prévenir les fuites de saumons, impose des exigences techniques aux sites aquacoles flottants. Enfin, les sites aquacoles doivent obtenir un certificat d'établissement agréé.
Le fonctionnement des sites aquacoles
Les poissons, les installations et les unités de production sont inspectés quotidiennement. Ces contrôles doivent affecter les saumons le moins possible et des mesures doivent être prises immédiatement en cas de comportement inhabituel. Des vérifications supplémentaires sont effectuées avant et après chaque tempête annoncée. Les systèmes d'alarmes des installations sont inspectés au moins une fois par semaine. Chaque site aquacole suit un plan opérationnel bisannuel évalué par la Direction de la pêche et l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire. Ce plan doit inclure un plan d'urgence garantissant le contrôle des infections et la préservation du bien-être des poissons en situation de crise.
L'alimentation des saumons
L'alimentation des saumons doit être nutritionnellement riche et contribuer à leur bonne santé. L'alimentation est adaptée selon l'âge du poisson, son stade de développement, son poids, ses besoins physiologiques et comportementaux. Dès qu'il atteint une certaine taille, le saumon est nourri quotidiennement. La quantité de nourriture distribuée doit permettre au saumon de manger régulièrement sans être suralimenté. Pour en savoir plus sur la composition de l'alimentation du saumon, cliquez ici.
Le contrôle des infections et de l'hygiène
Le contrôle approprié des infections et de l'hygiène est essentiel à la bonne santé et au bien-être des saumons. Les entreprises aquacoles doivent suivre de nombreuses procédures afin de prévenir et contrôler efficacement les infections. Les installations doivent être inspectées au moins six fois par an, avec la visite d'un vétérinaire aquacole deux fois par an. Par ailleurs, les sites doivent être régulièrement mis en jachère pour réduire les risques d'infection. Après chaque cycle de production, les sites doivent être mis en jachère pendant au moins deux mois afin d'éviter la propagation d'éventuelles maladies. Dans certains cas, la mise en jachère peut être exigée par l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire. Enfin, les installations et unités de production doivent être nettoyées régulièrement et il est essentiel de vérifier que le personnel, les vêtements de travail et l'équipement ne propagent pas d'infections.
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